GUM (né en 1976)
Artiste montant de la scène street française, Gum est un héritier de la rue, évoluant dans ce monde avec son unique arme : la bombe.
Acidulé, Bubble, ludique, … le plastique est le point central de sa démarche artistique et le fil conducteur de ces thèmes de prédilection : la pub, la consommation et la surconsommation, le sexe, …
A travers ses tableaux, Gum redéfinit les codes préfabriqués d’une société à l’agonie. L’ironie lui sert à détourner, chambouler, mettre en exergue les contradictions d’un monde de consommation, d’une schizophrénie sociale, où plus rien n’est à sa place. Et comme notre terre est submergée de plastique, de gaspillage, … ses œuvres aussi. Le plastique y fond à cause du réchauffement climatique, pendant que le monde regarde ailleurs. « On continue à astiquer les lustres du bateau qui est en train de couler, on est attiré par tout ce qui est « bling bling », tout ce qui brille, qui est gonflable, qui s’envole, pendant que les bombes nous tombent sur la gueule! »
Gum dessine pour les enfants et s’adresse aux adultes. Ces 2 mondes se confondent tant que cela en devient anxiogène. « Les jeunes veulent devenir vieux et les vieux veulent devenir jeunes. Il y a des bonbons qui ressemblent à des drogues, et les drogues paraissent être des bonbons » – Gum parle de la perte de repères, où plus personne ne trouve sa place, dans une société de surconsommation aseptisée, indigeste, où l’abrutissement de la conscience générale nous rend amorphes.
Son art c’est sa manière de décrire et dénoncer un monde où « rien ne va plus ».
Tiraillé entre l’homme et l’enfant, l’artiste de 38 ans évolue dans cette bipolarité et comme sa seule résistance face à ce monde qu’il ne comprend pas est de refuser de grandir : son hymne devient « Fuck Growing Up ! ».
Gum et son concept unique « street art in my bedroom » manie avec brio un détonnant mélange provocateur où cohabitent références enfantines et univers porno-chic.